fond rouge STOP avec une main dans le O : stop à la violence sexiste au travail !

Si la question des violences faites aux femmes est depuis longtemps au cœur des mouvements féministes et des études de sciences sociales sur les rapports sociaux de sexe, ce n’est que récemment qu’elle est l’objet d’une prise de conscience sociale, politique et médiatique.
En 2017, « l’affaire Weinstein », du nom d’un important producteur américain accusé de plusieurs agressions sexuelles et de viols, a été suivie d’un mouvement de libération de la parole des femmes qui ont dénoncé publiquement les formes de violences sexistes et sexuelles qu’elles peuvent subir dans différents espaces et temps de leur existence (voir notamment les mouvements MeToo ou Balancetonporc).

En France, des enquêtes d’envergure nationale (ENVEFF et VIRAGE) ont déjà établi, en 2000 et 2015, combien ces violences étaient toujours aussi nombreuses à être non déclarées par les femmes, en raison du fait notamment qu’elles aient lieu dans les espaces du quotidien (au sein du couple, en famille, au travail…).
C’est dans ce contexte que l’association LE-CENTRE, en partenariat avec la Région Nouvelle-Aquitaine et la Direction Régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité, a confié aux étudiant.e.s de Master de Sociologie de l’Université de Poitiers une étude pour établir un état des lieux – jusqu’à présent jamais réalisé en France – sur les violences sexistes et sexuelles dans le secteur des services à la personne.

Ce document rend compte des principaux résultats de notre enquête réalisée au cours de l’année universitaire 2018-2019.
Quelques exemples : sur les 480 aides à domicile femmes ayant accepté de participer à l’enquête,

63 % ont rencontré au moins une forme de violences sexistes et sexuelles au cours de leur carrière et dans le cadre de leur activité professionnelle.
Certaines violences sont courantes puisqu’elles touchent entre une femme sur deux à une femme sur cinq.
Ainsi les aides à domicile sont 47 % à avoir été regardées, une à plusieurs fois, de manière gênante ou insistante ;
28 % ont subi des attouchements des fesses et 21,2 % des seins ;
22,1 % ont subi une exhibition d’organe en érection ;
20,8 % ont été bloquées dans un accès.

Les autres formes de violences recensées touchent moins d’une femme sur cinq, mais contribuent néanmoins à l’existence et au maintien d’un risque fréquent.

A lire impérativement, ici
Enquête auprès d’aides à domicile