Aujourd’hui plus que jamais, nos combats doivent articuler la mise en lumière des inégalités femmes / hommes et la construction des luttes pour les éradiquer.
La crise sanitaire que nous traversons révèle une fois de plus l’importance d’un service public fort que ce gouvernement démantèle pourtant avec hargne. La fonction publique c’est 62% de femmes : et ce sont elles qui seront les plus mobilisées pour organiser la continuité de l’Etat. Car ce sont les métiers les plus féminisés qui sont au front : les infirmières et aides soignantes, les personnels soignantes, les femmes dans les Ephad, les professeures des écoles qui accueillent les enfants des soignantes. Les employées de la grande distribution ou du commerce, les femmes de ménage, les ouvrières et ouvriers sont aussi sollicité·es car leurs activités rendent souvent impossible le télétravail. Une fois encore, c’est la société dans son ensemble qui a besoin des plus méprisé·es du capitalisme – dont les femmes constituent le gros des troupes. Nous voulons aussi affirmer notre soutien à celles qui, parce que confinées avec un compagnon violent, risquent leur vie. Ce soutien passe par la vigilance, en tant que voisin-es, mais aussi par tous les moyens de communication afin de secourir, prévenir et alerter pour que les victimes ne soient pas isolées.

Les derniers mois ont vu les mobilisations féministes grandir à un point que nombre d’entre nous n’avait pas encore expérimenté. Elles sont le signe que nos actions au quotidien participent de cette prise de conscience radicale : l’égalité n’est pas acquise. Nous ne pouvons que nous réjouir de ces derniers 25 novembre et 8 mars puissants, dont le caractère international est un encouragement, comme le rappel d’un système de domination qui dépasse toutes les frontières. Nous nous réjouissons de ces « Rosies » dans les cortèges contre la réforme de retraite à point, de ce gant levé qui réunit toutes les générations. Ces mobilisations inventives et enthousiasmantes sont et seront les nôtres jusqu’à la victoire !

Persuadées de la nécessité d’un avenir égal, qui passera par une transformation sociale évidemment féministe, nous nous retrouverons pour le (re)dire : nous sommes fortes, nous sommes fières, féministes et (toujours) en colère.

A très bientôt

Frédérique Bartlett et Pauline Schnegg (CGT)
Laurence Le Louët, Amandine Cormier et Sigrid Gerardin (FSU) Cybèle David, Corinne Mélis et Cécile Gondard Lalanne (Solidaires)

Le 19 mars 2020

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