Myriam LEBKIRI, secrétaire confédérale CGT, membre du Bureau confédéral, référente de la commission « Femmes‑Mixité ».
vidéo tournée dans le cadre des concertations en cours, visant à transposer la Directive 2023/970 sur la transparence des rémunérations dans le droit français avant le 7 juin 2026 (entrée en vigueur prévue en 2027).
Myriam Lebkiri revient sur les enjeux cruciaux de la directive :
- Publication obligatoire des écarts de rémunération (écarts fixes, variables, bonus, avantages en nature) ;
- Droit à l’information pour salarié·es et candidat·es ;
- Interdiction de demander l’historique des salaires à l’embauche ;
- Signature de mesures correctrices en cas d’écart injustifié > 5 % ;
- Renversement de la charge de la preuve et sanctions en cas de manquement
« La directive ne porte pas seulement sur le salaire fixe mais prend en compte l’ensemble des rémunérations : salaire, part variable et avantages en nature.… Or, dans les grandes entreprises, c’est là que les écarts se creusent » indique Myriam LEBKIRI
Enjeux soulevés par la CGT
- Transparence ≠ simple affichage
Myriam Lebkiri alerte sur des signaux alarmants du gouvernement et du patronat, qui cherchent à vider la directive de sa substance : suppression des indicateurs sur les évolutions de carrière, promotions, et tentatives de limiter le champ d’application aux seules grandes entreprises. - La valeur égale des métiers en question
L’un des défis majeurs est la comparaison des métiers de valeur égale : quels critères ? sur quels repères ? Il faut insister pour des négociations sur les classifications et une étude sur la valeur égale incluant pénibilité, compétences et responsabilités. - Concertation en cours : vigilance exigée
Depuis le lancement des discussions (mai 2025), la CGT exige une transposition fidèle : intégralité des 7 indicateurs de la directive, extension à tous les types de rémunération, revalorisation des métiers féminisés, mise en place de sanctions dissuasives, et appui aux salarié·es victimes de discrimination.
la directive Transparence est une réelle opportunité… si elle est appliquée dans sa globalité. Les syndicats CGT s’y mobilisent afin que la promesse « à travail de valeur égale, salaire égal » cesse d’être un effet d’annonce, et devienne un droit concret, pertinent et sanctionnable.