Nous lançons cet appel le 15 juillet dans un monde de plus en plus chaotique et incertain, où on ne sait pas de quoi demain sera fait, traversé par des crises écologiques, sociales, économiques, des guerres et par une large offensive du masculinisme et du sexisme. Les femmes paient le plus lourd tribut des conflits armés.

Elles sont 80 % des personnes déplacées par les catastrophes et les changements climatiques. Elles forment la grande majorité des pauvres, précaires et des bas salaires.Les femmes sont victimes de plusieurs systèmes d’oppression qui, sans se confondre, se conjuguent : le capitalisme, le patriarcat et, pour nombre d’entre elles, le racisme.

Tous les pays sont concernés, à l’image des situations décrites dans plusieurs parties du monde.

Ainsi, la France n’en a pas fini avec son passé colonial dans les territoires ultramarins : inégalités,discriminations, sur-chômage, racisme structurel, emprisonnements politiques des Kanaks. Ces populations ne bénéficient que d’une « citoyenneté minorée » et d’un accès réduit aux droits fondamentaux. À Mayotte, l’État va jusqu’à proposer aux jeunes mères des stérilisations pour limiter le peuplement de l’île !