Reproduction biologique, contrôle sexuel et travail domestique

Depuis des millénaires, les femmes subissent cette injonction du patriarcat. Le capitalisme le conjugue avec l’exploitation spécifique de leur force de travail dans la classe des opprimé.e.s, celle des travailleur.euse.s. Une double oppression s’impose … « Mon corps, c’est mon choix ! » Dans un monde où le féminicide, avec l’impunité des prédateurs et la criminalisation des victimes, s’érige en système et fait des ravages partout, les conquêtes historiques des travailleuses pour les droits des femmes sont menacées dont celui de la contraception et de l’IVG. Le choix de sa sexualité et du droit d’avorter doit revenir à chaque femme.

Un enjeu démocratique

Ce combat pour les droits spécifiques des femmes (dont l’IVG) et l’égalité Femme/Homme est équivalent en importance au fait qu’« un peuple qui en opprime un autre ne saurait être libre » (Karl MARX) et qu’aucune révolution sociale ne peut avoir lieu sans la femme. L’URSS fut le 1er pays au monde à légaliser l’avortement en 1920 mais au même moment, en France, le parlement réactionnaire votait une loi renforçant la répression de l’avortement et interdisant sa propagande. En 1942, le régime fasciste de Vichy déclarera l’IVG « crime contre l’État passible de la peine de mort ».

Une onde de répercussion mondiale

Comme pour chaque avancée sociale, c’est le cas pour toute attaque de la réaction et du fascisme dans un pays. C’est pourquoi la régression majeure aux USA face à l’IVG doit être fermement combattue. Comme le soulignait Ambroise CROIZAT qui fut qualifié de «Ministre des Travailleur.e.s» par les opprimé.e.s « Ne me parlez pas d’acquis sociaux mais de conquis sociaux, car le patronat ne désarme jamais ».

Pour l’émancipation humaine

Des grèves de 1936 à nos jours, la CGT Métallurgie s’est toujours préoccupée de mettre en œuvre concrètement sa visée d’émancipation sociale en acquérant un patrimoine pour y exercer des œuvres sociales, dont la santé. En plein COVID19, le Centre de Santé Sexuelle Bluets-Trousseau de l’Hôpital Pierre Rouquès-Les Bluets au 4 rue Lasson à Paris 12° (anciennement « Hôpital des Métallurgistes ») n’a pas cessé son activité quotidienne d’accueil IVG confidentiel ouvert à tous les genres, sans conditions de ressources ou de couverture sociale, et sans autorisation parentale. C’est aussi un lieu où s’informer et consulter. « Le droit à l’IVG est régi par un cadre légal, mais il est sans cesse fragilisé. En France, près de 130 centres médicaux pratiquant l’IVG ont fermé leurs portes entre 2001 et 2011, faute de moyens financiers et humains. De plus, si l’IVG est autorisée aujourd’hui jusqu‘à 12 semaines de grossesse, passé 10 semaines, certains établissements médicaux refusent l’accès aux femmes à ce droit. Aux Bluets, toutes les femmes sont accueillies jusqu’au maximum des délais légaux et toutes les méthodes d’IVG y sont pratiquées ! » souligne l’Association Ambroise Croizat, responsable des Bluets. Mobilisons-nous tou.te.s le 28 septembre 2022, Journée Internationale pour le droit à l’avortement sans risque ! Le droit des femmes à disposer librement de leurs corps (dont l’IVG), doit devenir un droit constitutionnel. La CGT se battra sans relâche pour que l’IVG devienne un droit fondamental qui ne pourra plus être remis en cause.

La CGT Métallurgie

Les droits des femmes dans le viseur du capital (ftm-cgt.fr)