En ce 25 novembre, journée mondiale pour l’élimination des violences faites aux femmes, l’UFSE-CGT exprime toute sa solidarité aux femmes du monde entier et tout particulièrement aux femmes iraniennes.

En Iran, depuis septembre et le meurtre de la jeune Masha Jina AMINI par la police des mœurs, violée et torturée à plusieurs reprises pendant sa détention, et décédée suite aux nombreuses blessures causées par un objet lourd, des centaines de milliers de manifestant∙es scandent le slogan « Femme, Vie, Liberté ». Jina est l’un des visages, aux côtés de ceux de nombreuses autres jeunes femmes tuées lors des manifestations, de la lutte contre le régime islamique et contre ses lois discriminatoires envers les femmes.


Les femmes et la jeunesse ont des aspirations démocratiques face à un régime sexiste qui considère qu’une femme vaut la moitié d’un homme, qui persécute les femmes en raison de leur genre et les discrimine dans tous les aspects de leur privée et publique. Ainsi, leur droit au divorce est restreint, le mariage autorisé à partir de 13 ans tout comme la répudiation, les droits à la contraception et à l’IVG sont limités, la restriction de leur liberté de circulation et le code vestimentaire contrôlé par la Police des mœurs, leur participation à la vie publique est strictement encadrée et même déniée : la discrimination contre les femmes est totalement institutionnalisée et organisée. Selon Amnesty International « entre mars 2013 et mars 2014, plus de 2,9 millions de femmes iraniennes ont reçu un avertissement de la police pour non-respect du code vestimentaire islamique, et 18 081 autres femmes ont été déférées aux autorités judiciaires pour être poursuivies et sanctionnées ». Selon l’ONG Iran Human Rights, depuis 2010, 185 femmes ont été condamnées à mort puis exécutées en Iran, où la peine de mort est légale. Selon la FIDH qui regroupe 192 organisations nationales de défense des droits humains dans 117 pays, depuis septembre, au moins 481 personnes ont été tuées dont de nombreuses femmes et au moins 71 enfants. Une enquête sur la répression des mobilisations en Iran, vient d’être enfin autorisée par le Conseil des Droits Humains de l’ONU.


Des milliers de civils ont été arrêtées en répression aux manifestations pacifistes. Le viol des femmes arrêtées et emprisonnées est quasi-systématique et révèle ainsi la volonté du régime iranien d’humilier, dominer, intimider et détruite les femmes qui refusent de se soumettre. Cette même stratégie a d’ailleurs été utilisée dans de nombreuses autres guerres ou génocides, notamment au Rwanda, et aujourd’hui encore en Ukraine où les militant∙es et ONG ont dénoncé l’utilisation systématique du viol comme « arme de guerre ». L’UFSE réitère aussi la condamnation des crimes et des violences perpétrées à l’encontre des femmes afghanes par le régime des talibans.


Malgré tout, déterminées, les femmes de ces pays continuent de lutter, parfois au prix de leur vie. Des manifestations de soutien se multiplient dans le monde. « Solidarité pour les femmes du monde entier », « Femme, Vie, Liberté » sont bien plus que des slogans : ils sont des appels à rejoindre leur combat afin qu’aucune femme ne soit plus jamais victime de la violence d’Etats et afin d’abolir tout système de domination patriarcal.

Ce 25 novembre, nous nous mobilisons sur nos lieux de travail, partout en France et dans le monde pour cette journée mondiale pour l’élimination des violences faites aux femmes et continuerons de lutter au quotidien contre les violences sexistes et sexuelles au travail et dans la vie, pour la solidarité envers les femmes du monde entier !