Déclaration des organisations syndicales CGT – FSU – Solidaires
Nous, organisations syndicales représentatives CGT, FSU, Solidaires, tenons aujourd’hui à rappeler avec force que les politiques d’austérité auxquelles les gouvernements successifs refusent de renoncer ne sont pas neutres : elles frappent plus durement les femmes, agentes comme usagères des services publics. Le 18 septembre comme le 2 octobre, des milliers de fonctionnaires et contractuel.les de la Fonction publique se sont mobilisé.es contre un budget injuste et dangereux.
Derrière les chiffres comptables, ce sont des vies et des droits que vous attaquez. Et ce sont d’abord les femmes, 63 % des effectifs de la fonction publique et premières usagères des services publics, qui en subissent plus lourdement encore les conséquences.
Dans ce contexte d’obstination à mener des politiques budgétaires de casse des services publics, dans celui où vous opposez une fin de non-recevoir à nos demandes d’abrogation de la décote salariale en cas de CMO – particulièrement scandaleuse pour les femmes enceintes, et face à la vacuité de l’ordre du jour de ce groupe de travail, qui illustre d’ailleurs le manque de rigueur et de sérieux avec lequel est traitée la question de l’égalité professionnelle femmes/hommes dans la fonction publique, nous réaffirmons qu’il est urgent d’apporter des réponses concrètes sur plusieurs sujets essentiels.
Comment faire vivre l’égalité Femmes/hommes avec des services publics dégradés ?
Vous le savez, nous vous le répétons et notre dernière tribune intersyndicale
« l’austérité est sexiste » l’a rappelé, quand le gouvernement supprime des postes, gèle les salaires, ferme des services de proximité, réduit le financement des collectivités territoriales et de fait les crédits alloués aux politiques d’action sociale, ce sont les femmes qui en payent le plus lourd tribut et deux fois :
- comme usagères ensuite : en assumant plus de tâches domestiques et familiales aggravées par la disparition de structures essentielles : Ecoles, maternités, crèches, services de soin, accompagnement scolaire….
- comme agentes d’abord, majoritaires dans des métiers précaires, très féminisés et dévalorisés du point de vue des salaires et des perspectives de carrière : santé, éducation, social, culture, soin…