A l’occasion du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous manifesterons partout en France, pour dire STOP aux violences sexistes et sexuelles. Nous appelons toutes celles et tous ceux qui veulent en finir avec les violences sexistes et sexuelles à descendre dans la rue samedi 20 novembre, à Paris et partout en France.
Les mouvements féministes et leurs allié.es le rappellent depuis des décennies. Les violences sexistes et sexuelles sont massives. Elles concernent l’ensemble de la société. À quelques mois de la présidentielle, nous dirons notre détermination à faire de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles une vraie priorité gouvernementale.

Depuis près de cinq ans, nous assistons de la part du gouvernement à des campagnes de communication et à des grands discours. Du côté des politiques publiques et des moyens financiers alloués à la lutte contre les violences, le compte n’y est pas. Du tout. Nous avons besoin d’hébergements, d’agent.es public.ques et de subventions pour les associations de terrain plus que de casques en réalité virtuelle. Nous avons besoin de lois contraignantes pour forcer les employeurs à agir contre les violences sexistes et sexuelles.

Le prochain gouvernement doit passer à la vitesse supérieure et débloquer un milliard d’euros pour financer des politiques publiques qui touchent l’ensemble de la population. La société est prête à se mettre en mouvement contre les violences. Il manque la volonté politique et les moyens.
Chaque jour, dans notre pays, des femmes sont victimes de violences psychologiques, verbales, économiques, administratives, médicales, obstétricales et gynécologiques, physiques ou sexuelles.

30 % des femmes sont victimes de harcèlement sexuel au travail. Une femme meurt tous les 2 jours assassinée par son compagnon ou son ex-compagnon. Qu’elles aient lieu à la maison, au travail ou dans la rue, les violences ne sont pas une fatalité. Jamais.

  • Avec cette manifestation, nous dirons notre exigence d’un monde dans lequel les violences n’ont pas leur place. Les femmes et les enfants, aujourd’hui victimes de violences, peuvent être protégé·e·s. Les femmes et les enfants en danger doivent être mis·es en sécurité. Les criminels doivent être condamnés, l’impunité doit cesser. L’éducation à l’égalité doit devenir une priorité.
  • Avec cette manifestation, nous rappellerons que c’est notre droit fondamental de vivre à l’abri des violences. Ce droit est chaque jour bafoué dans une indifférence qui nous sidère.
  • Avec cette manifestation, nous ferons entendre nos voix dans chaque famille, entreprise, administration, quartier, établissement scolaire et d’enseignement supérieur, établissement de santé et association. Dans tous les espaces de vie, la question des violences sexistes et sexuelles doit être posée. Et traitée.
  • Avec cette manifestation, nous porterons la voix de toutes celles qui, parmi nous, cumulent les violences en raison de leur situation de handicap, de vulnérabilité, de leur âge, de leur origine sociale, de leur statut de migrantes, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou parce qu’elles sont racisées.

En novembre a lieu la journée mondiale de l’enfance

  • Avec cette manifestation, nous porterons la voix des milliers d’enfants victimes ou co-victimes de violences. Nous ferons également entendre la voix des centaines de milliers de jeunes filles qui, dès le collège, subissent des violences en ligne. Nous parlerons des jeunes personnes trans qui sont victimes de violences verbales, physiques ou sexuelles dans le cadre scolaire ou familial. Nous dirons notre soutien à toutes celles et ceux qui brisent le mur du silence qu’a construit la société autour de l’inceste. Nous dénoncerons les décisions de justice qui relaxent des pédocriminels en bafouant les droits les plus élémentaires des enfants.

Le 20 novembre est la journée internationale du souvenir trans.

  • Avec cette manifestation, nous porterons la voix des personnes trans assassinées en raison de leur identité de genre. Ces meurtres sont invisibilisés. La prise en compte des violences transphobes par les forces de l’ordre, la justice, les administrations, ou les professionel·les de santé reste immensément insuffisante. Nous manifesterons aux côtés des collectifs mobilisés sur le terrain, avec des moyens dérisoires, pour assurer des missions qui relèvent du service public

Enfin, nous porterons la voix de celles qui ne peuvent plus parler. Celles qui ont été assassinées parce qu’elles étaient des femmes. Nous n’arrivons plus à compter les cas où les féminicides auraient pu être évités. Nous dirons notre colère de voir que les pouvoirs publics leur ont tourné le dos, classant leurs plaintes, refusant d’entendre leurs appels à l’aide.

Nous, militant·es féministes de toutes organisations, collectifs, syndicats et associations, appelons à participer activement aux mobilisations #NousToutes, partout en France.

Retrouvez la carte des manifestations prévues partout en France ici.

A Paris, la manifestation aura lieu samedi 20 novembre, à 14h. Elle se terminera à 18h. Nous inviterons toutes celles et ceux qui le peuvent à participer aux commémorations organisées dans le cadre du Tdor (journée mondiale du souvenir trans).

  • Liste des associations, syndicats et partis signataires :
    • ActionAid France (AAF)
    • Association Femmes Sourdes Citoyennes et Solidaires (FSCS) Association Innocence en Danger
    • Association ViP : aide aux Victimes d’Inceste et de Pédocriminalité Génération.s
    • CARE France
    • CGT – Confédération Générale du Travail
    • Chiennes de garde
    • Collectif Abandon de Famille – Tolérance Zéro!
    • Collectif Georgette Sand
    • Emmanuel DAOUD, avocat au barreau de Paris
    • Equipop
    • Excision, parlons-en !
    • Fonds pour les Femmes en Méditerranée
    • FSU
    • La France insoumise
    • Parti de gauche
    • Parti Socialiste
    • Stop Harcèlement De Rue
    • Union National des Étudiants de France (UNEF)
    • Union Nationale des Familles de Féminicide (UNFF)
    • Union Syndicale Solidaires