Car au prétexte de ne pas « ternir la réputation de l’école », la gouvernance n’a pas hésité à décrédibiliser l’instance et la parole des victimes de violences sexistes et sexuelle jusque dans les témoignages des élu.es étudiant.es et dans les résultats de l’enquête du CHSCT.
Des violences dont parlent les étudiant.es depuis plusieurs années dans les grandes écoles, les écoles d’art et de la culture, les internats de médecine, les laboratoires, les stages et chantiers archéologiques, et dernièrement à Sciences Po. Ils.elles dénoncent le harcèlement, les humiliations et la discrimination subis pendant la scolarité, le doctorat et dans la recherche. En France, une étudiante sur 20 est victime de viol. Une étudiante sur 10 a été victime d’agression sexuelle selon le rapport de l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur, sorti en octobre 2020.
Ces faits sont trop graves et trop répandus dans tous les établissements de l’ESR pour être encore ignorés – personne ne doit rester indifférent.
Dans ce paysage, l’Ens de Lyon ne fait pas exception. Et l’enquête CHSCT adressée aux personnels enseignants, administratifs et techniques et aux étudiants de l’école révèle des faits massifs et des faits potentiellement graves que la gouvernance a tenté soit de « banaliser » soit de « relativiser » pendant ce CHSCT. Des archétypes qui ont la peau dure dans l’ESR, selon le rapport de l’observatoire étudiant
En effet, toutes ces pratiques, cette loi du silence, ce déni des faits envoient un message désastreux à toutes les victimes, en particulier les étudiant.es les dissuadant de porter plainte. Pour toutes les victimes de violences sexuelles il est urgent que la faillite de notre établissement comme de toutes les institutions à les protéger, les prendre en charge et leur rendre justice soit reconnue, que notre président remplisse enfin ses obligations à protéger la santé et la sécurité des personnels et étudiant.es, et à faire appliquer les réglementations qui ne sont pourtant pas récentes dans ce domaine.
Les élu-es CGT du CHSCT exigent la tolérance zéro envers les violences sexistes et sexuelles. Ils-elles demandent à la gouvernance de rendre des comptes sur les causes de ces défaillances qui ont des conséquences graves, et de prendre urgemment des mesures fortes pour y remédier. Ils-elles invitent chacun.e à agir pour l’égalité entre les femmes et les hommes, à repérer et combattre toutes les stratégies de violences contre les femmes et les discriminations sous toutes ses formes.
Il est impératif d’agir maintenant : lutter contre les violences sexuelles doit être une priorité
https://cgt.fercsup.net/syndicats/auvergne-rhone-alpes/ecole-normale-superieure-o-ens-lyon/instances/chsct-ens-de-lyon/article/chsct-violences-sexuelles-5-fevrier-2021
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