50 000 personnes manifestaient samedi à Paris contre les violences sexistes et sexuelles. Une soixantaine de manifestations ont aussi eu lieu à Châteauroux, Tours, Grenoble ou Mulhouse. D’autres rassemblements sont prévus cette semaine dans toute la France.

60 associations féministes et de protection de l’enfance, partis politiques et syndicats, dont la CGT, appellaient à manifester samedi avec #Noustoutes à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes qui aura lieu le 25 novembre.

Les jeunes féministes étaient présentes en nombre dans le cortège parisien.

Les manifestant·es portaient des pancartes imprimées par #Noustoutes, telles que « ras le viol » « je te crois » « notre féminisme est antiraciste » ou des pancartes faites maison indiquant par exemple « on ne baisse pas les yeux, on lève le poing », « le sexisme est partout, nous aussi ».

La CGT était présente derrière une banderole CGT, FSU, Solidaires « combattons les violences sexistes et sexuelles au travail ».

Chaque jour, 10 viols ou tentatives de viols se produisent sur un lieu de travail.

80 % des femmes salariées considèrent qu’elles sont régulièrement confrontées à des attitudes ou décisions sexistes, avec des répercussions sur leur confiance en elles, leur performance et leur bien-être au travail.

93 % estiment que ces attitudes peuvent amoindrir leur sentiment d’efficacité personnelle. Ces violences pénalisent également les personnes LGBTQI+.

Le jeudi 25 novembre, la CGT sera présente sur les lieux de travail pour continuer à sensibiliser les salarié·es, interpeller les employeur·ses et exiger la mise en place de mesures contre les violences.

La France vient de ratifier la convention 190 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur les violences sexuelles et le harcèlement dans le monde du travail.

Il s’agit du premier texte contraignant visant à lutter contre le harcèlement et les violences au travail. Il consacre le droit « de toute personne à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement, y compris de violence et de harcèlement fondé sur le genre. »

Problème : le gouvernement n’entend pas changer la loi française pour autant. La CGT propose d’améliorer la législation afin de rendre réellement effective la lutte contre le harcèlement et les violences au travail.

Pour la CGT, la responsabilité de l’employeur·se doit être inscrite dans la loi aux différentes étapes du processus de lutte contre le harcèlement et les violences au travail.