Ce 1er mai sera aussi une journée de lutte féministe. Appels unitaires féministes comme à Montpellier, de collectifs femmes mixité CGT comme dans les Hauts de Seine ou encore des cortèges Rosies à Paris, au Mans en mode « Rosiste », plusieurs initiatives mettent en lumière l’enjeu de l’égalité femmes hommes au coeur de ce 1er mai. L’histoire du 1er mai est en effet indissociable des revendications d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Cette année plus que jamais, les préoccupations des travailleurs et travailleuses sont grandes face à un avenir incertain et leurs aspirations sont fortes pour construire une société égalitaire au travail et dans la vie.

 

Le 1er mai agissons pour un monde juste, durable et solidaire ! Télécharger le tract du collectif Femmes mixité 92

Le collectif FM 92 affirme que ce sont les politiques qui facilitent la régression sociale et humaine et qui, cumulées à l’absence d’alternative clairement identifiable, permettent au mouvement mondial libéral d’envahir les espaces économiques et d’imposer aux salarié.es, aux jeunes, aux précaires, aux privés d’emploi et aux retraité.es, une austérité à durée indéterminée.
L’accumulation des richesses (+ 175 milliards d’euros pour les 40 français les plus riches en 2020) vide les caisses de l’État et pille les richesses naturelles, culturelles et humaines planétaire. C’est bien l’emballement d’un système basé sur les inégalités, dont celles liées au genre, qui met en danger le devenir même de la vie sur terre. La crise sanitaire en est un exemple de plus, le capitalisme est bien incompatible avec la protection de l’environnement et des personnes.

Face à l’archaïsme patriarcal de ceux qui veulent nous ramener deux siècles en arrière et pour un progrès social et économique pour toutes et tous, nous devons montrer notre détermination à gagner nos revendications d’égalité et de justice sociale.

« La force des femmes change le monde » Télécharger l’appel féministe 1er mai à Montpellier

Ce sont les femmes les plus impactées par cette crise sanitaire et ses conséquences sociales et économiques : violences contre les femmes et les minorités de genre, difficulté d’accès aux soins, exclusion, précarité etc. La pandémie a entraîné le retour à la maison de nombreuses travailleuses pour s’occuper des enfants ne disposant pas de moyen de garde pour des raisons matérielles mais aussi financières. Cela remet en cause les minces progrès de ces dernières années en terme d’égalité salariale et de partage des tâches au sein des couples. Les télétravailleuses subissent des burn-out car elles doivent travailler et s’occuper des enfants en même temps, de l’école à la maison, préparer les repas le midi, avec des journées interminables.
Nous vivons dans un système dominé par les hommes, c’est ce qu’on appelle le patriarcat. Dans ce système, il apparaît « naturel » que les femmes s’occupent des malades, des plus âgée- s, des enfants, fassent le ménage et s’occupent des courses … On nous l’apprend depuis qu’on est petite… Nous refusons cette  prédétermination, nous revendiquons l’utilité sociale de nos métiers et nous voulons que ça change. En opposition totale avec l’exploitation et la destruction capitaliste, nous avons montré à quel point le fait de prendre soin des autres et d’être solidaires était fondamental.
Les métiers dits du « care », majoritairement occupés par des femmes, sont les plus dévalorisés, les plus mal payés… Un hasard ? Pas du tout ! De nombreux secteurs très féminisés de la société les salarié.e.s se mobilisent et luttent : personnels des crèches, les travailleur.euse.s sociaux, les sages-femmes, les aides à domiciles, les employé-e-s des supermarchés, les travailleur.euse.s du nettoyage, tout comme les personnes sans-papiers… Aujourd’hui et depuis des semaines, les intermittent-e-s du spectacle, chomeur.euse.s et précaires occupent les théâtres et se battent pour l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage, contre les licenciements et les suppressions de postes, contre la précarité, pour notre système de santé, pour notre bien commun.